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Maquette du site archéologique de La Bâtie-Montsaléon (Hautes-Alpes) au I/IIe s. Echelle 1/200e.

Suite à la réalisation de la maquette voici résumé dans un court texte (qui accompagne la maquette dans l'exposition "Objets de cultes gaulois et romains entre Rhône et Alpes" autour des Voconces au musée de Gap) la démarche de restitution architecturale qui a prévalu pour l'analyse du site archéologique.

Des prospections à l’élévation : problématiques des hypothèses de restitutions

Cas de la maquette du site de La Bâtie-Montsaléon

 

L’étude architecturale des vestiges archéologiques de la cité de Mons Seleucus découverts depuis le XIXe s. prouve sans contexte que nous sommes en présence d’un site majeur du département des Hautes-Alpes à l’époque gallo-romaine.

Cependant, une documentation hétéroclite, ancienne et souvent non issue de fouilles récentes (à l’exception de la fouille INRAP dirigée par Lucas MARTIN en 2010) rend une restitution des structures plus difficile.

C’est pour cela que nous avons choisi de vous présenter sur cette maquette une version volumétrique des bâtiments sans restituer les détails architecturaux qui pour leur grande majorité nous sont inconnus. Les structures restituées sont aussi amovibles afin de pouvoir actualiser les hypothèses au fil des découvertes futures.

 

Malgré ces écueils, une restitution des volumes reste tout de même possible grâce essentiellement à l’analyse des plans qui nous sont parvenus.

Nous avons pris le parti de restituer la cité antique entre le milieu du Ier s. et le milieu du IIe s. ap J.C., date présumée du fonctionnement concomitant de l’ensemble des structures présentées ainsi que l’apogée monumental de la cité.

Les plans et leurs documentations sont basés sur les trois méthodes de prospections suivantes:

-La prospection géophysique N° 1,5,6 et 7 sur la maquette.

-La prospection aérienne.N°1 et 2 sur la maquette.

-La prospection de terrain.N°2,3,4 et 5 sur la maquette.

L’étude des plans a généré bien entendu plusieurs hypothèses d’élévations et nous avons choisi celle qui nous semblait la plus adaptée à la fois au contexte historique, topographique et socio-économique de la cité et surtout au contexte architectural (épaisseur des murs, jonction et portée des toitures, présence d’étages, destination des pièces, espace couvert ou à ciel ouvert…).

Les recherches ont aussi porté sur le corpus des restitutions déjà proposées dans la littérature scientifique tant du point de vue local qu’ international afin de comparer les modèles de restitutions et s’appuyer le cas échéant sur ceux-ci (exemple du sanctuaire de Corseul fig 1).

Les hypothèses d’élévations se présentent à travers trois grilles de lectures sur la maquette:

-Élévation intégrale avec toitures s’appuyant sur les plans et/ou les fouilles permettant une hypothèse de restitution (n°1,2 et 4 sur la maquette).

-Élévation avec aspect ruiné ne présentant pas assez d’indices pour une hypothèse de restitution intégrale (n°5,7 et 8 sur la maquette).

-Structures en plan non fouillées, mais apparaissant en prospection géophysique ou issue de fouilles anciennes (n°3 et 6 sur la maquette).

 

Nous espérons donc à travers cette maquette proposer une  ébauche architecturale inédite du site servant de base scientifique au discours restitutif et soulignant l’importance monumentale de cette cité aujourd’hui invisible.

 

Damien BOUIGES

Archéomaquettiste à Atelier Forma Urbis

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